COURS-MAQUILLAGE.JPGSe maquiller, ce n’est pas futile, c’est essentiel !

« Jouer avec les couleurs, jouer avec son visage, jouer avec son image… Ce n’est pas un hasard si le maquillage attise à la fois le désir et la méfiance. Car se maquiller est un geste qui n’est banal qu’en apparence ».

L’expression « se refaire une beauté », lorsqu’une femme va se maquiller ou se remaquiller, ne dit pas autre chose : il s’agit de remettre de l’ordre, de l’harmonie, de recomposer un visage. Il y a dans cette démarche le désir de rétablir de manière visible une identité qui nous échappe.

C’est ce qui me fait dire qu’en se maquillant, on ne se fuit pas, on se cherche. Ce n’est pas un hasard si, en prison ou dans les unités de soins palliatifs, on propose aujourd’hui des cours de maquillage. On voit bien qu’il y a là quelque chose qui touche à l’être et au désir. Désir de vivre ou de revenir à la vie. Il sert à faire émerger des identités profondes – surtout quand elles ont été mises à mal par la maladie, la prison ou la dépression – et à les socialiser. Ce n’est pas futile, c’est essentiel : l’essence de l’être cherche à s’exprimer, à se montrer, à triompher du chaos »

Camille Saint-Jacques, peintre et écrivain revient   sur sa vision du maquillage dans notre société.

Publié par PSYCHOLOGIES

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